jeudi 27 janvier 2011

Belgique:"des législatives anticipées pourraient être l'ultime solution"

Entre 30 000 et 40 000 Belges ont participé, dimanche 23 janvier à Bruxelles, à une marche de la "honte" inédite pour dénoncer la crise politique d'une durée record ( bientôt 3 mois) qui menace l'unité du pays.


Extrait d'un interview de Jean-Pierre Stroobants, correspondant du "Monde" à Bruxelles

La Belgique, contrairement peut-être à ce qu'on peut penser, ne vit pas réellement sans gouvernement. Pour deux raisons:

- La première est qu'un gouvernement dit d'affaires courantes est toujours en place et pourrait réagir à des situations d'urgence. Il est toutefois dans l'incapacité de prendre des décisions qui engageraient l'avenir, par exemple sur le plan financier.
- Deuxième raison : dans un système fédéral comme celui de la Belgique, les gouvernements régionaux peuvent continuer à fonctionner et à travailler en exerçant la totalité de leurs pouvoirs, ce qui atténue évidemment le risque de "vide politique".

Dernière précision : contrairement à ce que l'on peut peut-être penser à l'étranger, beaucoup de Belges commencent à ressentir les effets néfastes de l'absence de gouvernement. Parce que, par exemple, une série de programmes et de plans sociaux n'ont pu être prolongés à la fin de 2010.


Les Belges, habituellement très détachés du fonctionnement de la sphère politique, ont semblé comprendre à ce moment que la querelle des Flamands et des francophones n'était pas seulement linguistique ou institutionnelle, mais qu'elle pourrait prendre dans les mois à venir des formes très concrètes.
Ce sentiment, ajouté au désarroi notamment des plus jeunes, a selon moi largement contribué à la mobilisation de dimanche dernier, dont le succès a dépassé les espérances les plus fortes des organisateurs, lesquels, il faut le rappeler, n'avaient aucune notoriété et ont mobilisé uniquement par le canal d'Internet. Le tout dans un climat général de scepticisme quant au succès possible de leur initiative.

En conclusion: La seule solution semblerait être une anticipations de élections législatives!

Pour lire l'interview complète, suivez le lien:

Egypte: Poursuite des manifestations

Au moins mille personnes ont été arrêtées depuis mardi contre le régime du président Hosni Moubarak alors que les militants poursuivent leur mouvement de contestation.

Les forces de l'ordre étaient massivement présentes dans le centre du Caire après deux jours de manifestations sans précédent contre le régime Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies, qui ont fait sept morts au total et des dizaines de blessés. "Au moins mille personnes ont été arrêtées à travers le pays depuis le début des manifestations", selon un responsable Egyptien.

Le "Mouvement du 6 avril", une organisation de jeunes pro-démocratie, à l'origine de ces rassemblements, a appelé les Egyptiens à continuer le mouvement, inspiré par la révolte tunisienne qui a chassé du pouvoir le président Ben Ali. "Jeudi ne sera pas un jour de vacances, les actions dans la rue vont se poursuivre", affirme le groupe sur sa page Facebook.

Mohamed ElBaradei a dit: "Moubarak sert le pays depuis trente ans et il est temps qu'il se retire"
L'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Prix Nobel de la paix, Mohamed ElBaradei a déclaré être prêt à "mener la transition" politique en Egypte. "Si la population veut que je mène la transition, alors je ne la décevrai pas", a-t-il déclaré devant des journalistes à l'aéroport de Vienne, avant de prendre un avion qui devait le ramener en Egypte dans la soirée.


Réussiront-ils comme la Tunisie
à "faire tomber le régime"?

Sources: L'Humanité- 27 janvier 2011

mardi 25 janvier 2011

Réponse des Egyptiens à l'appel de la Tunisie: Des milliers d'Egyptiens dans les rues pour protester contre Moubarak

Des milliers d'Egyptiens sont descendus dans les rues du pays, aujourd'hui, mardi 25 janvier, pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak. Ces manifestations ont été organisées dans l'optique de suivre l'exemple de la révolte populaire tunisienne.

"Moubarak, dégage !", "la Tunisie est la solution !", ont scandé les manifestants au Caire comme à Alexandrie (Nord), la deuxième ville du pays, face à un dispositif policier massif. Environ 15 000 personnes ont manifesté dans plusieurs quartiers du Caire, notamment aux abords des bâtiments officiels du centre-ville.

Des manifestations ont également eu lieu dans de nombreuses villes du pays, d'Assouan et Assiout (Sud) à Tanta et Mansourah (delta du Nil), en passant par la péninsule du Sinaï. Partout, les manifestants ont fait référence à la révolte populaire qui a fait tomber mi-janvier le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali après 23 ans de pouvoir.

A Ismaïliya, sur le Canal de Suez, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées pour scander "Après Ben Ali, à qui le tour?". "Pain, Paix, Dignité", lançaient certains, reprenant des slogans des manifestants tunisiens. Au Caire, une mère de trois enfants venue manifester un drapeau égyptien à la main hurlait: "Moubarak dégage, tu es injuste, tu nous affames, tu nous tortures dans tes commissariats, tu es un agent des Américains".



Pour plus d'informations sur les faits, suivez les liens:



lundi 24 janvier 2011

Tunisie : la contagion aux autres pays: À QUI LE TOUR?



Plusieurs mouvements d'opposition ont appellé les Egyptiens, en particulier les jeunes, à manifester, demain, mardi 25 janvier au Caire et en province, espérant que l'écho du soulèvement tunisien favorisera la mobilisation pour des réformes économiques et un changement politique en Egypte.



En effet, après les évènements de révolte en Tunisie et en Algérie contre le pouvoir en place,
une question se pose:

À qui le tour?


 

Algérie : Mort d'un deuxième Algérien qui s'était immolé par le feu et malgré une manifestation avortée, l'opposition hausse le ton!

Un Algérien de 37 ans, sans emploi et sans logement, qui s'était immolé par le feu le 15 janvier à Tebessa, localité proche de la frontière avec la Tunisie, a succombé, lundi matin, à ses blessures, a-t-on appris de source médicale.
Mohcin Bouterfif est mort des suites de ses brûlures, a indiqué Mohamed Salah Boudjelakh, anesthésiste-réanimateur au service des grands brûlés de l'hôpital d'Annaba, où il avait été admis après s'être aspergé d'essence et y avoir mis le feu devant la mairie de la ville minière de Boukhadra, à l'est de Tebessa.

La victime, père d'une fillette, à la recherche d'un emploi et d'un logement, entendait par ce geste désespéré "dénoncer l'attitude de mépris affichée à son égard par les élus" de la commune de Boukhadra.

Il s'agit du deuxième suicide par le feu enregistré en Algérie depuis la mi-janvier. Karim Bendim, célibataire, souffrant de troubles mentaux, avait succombé, samedi, à ses blessures à l'hôpital de Douéra, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Alger, où il avait été admis après avoir tenté pour des raisons inconnues de mettre fin à ses jours de la même façon, devant la mairie de Dellys, à 70 km à l'est d'Alger.

En Algérie, des émeutes contre la hausse importante des prix des produits de première nécessité ont fait, entre le 6 et le 9 janvier, cinq morts et plus de huit cents blessés. Le gouvernement avait alors ordonné une baisse des prix sur les aliments de base et affirmé qu'il continuerait à subventionner le blé, le lait et l'électricité, notamment.

Samedi dernier, une manifestation "pour la démocratie", empêchée par la police, a fait plusieurs blessés en plein centre d'Alger, dix-neuf selon la police et quarante-deux selon l'opposition organisatrice du mouvement interdit.

Samedi 22 janvier 2011- Manifestation

Sources: Le Monde- le 24 Janvier 2011.

Côte d’Ivoire : « Vos peuples sont en danger. Ne vous trompez pas de guerre !»

Les chefs d’État africains auront-ils recours à la force ?
La situation insolite et inédite de deux « Présidents » et deux « gouvernements » à la tête de la même Côte-d’Ivoire est certainement déconcertante.

Mais bien plus préoccupante est la conformité de vues entre les dirigeants des pays membres de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le reste de la « communauté internationale » sur les sanctions à infliger au Président Laurent Gbagbo, dont le recours à la force, s’il refuse de céder le pouvoir à Alassane Dramane Ouattara.

La CEDEAO mettra-t-elle cette dernière menace à exécution en assumant ainsi, de manière ouverte, le rôle de bras armé de l’impérialisme collectif qui se cache derrière l’appellation pompeuse et trompeuse de « communauté internationale » ?
La paix en Côte d’Ivoire et en Afrique, d’une manière générale, est au prix de la lucidité, de la solidarité et du courage politique dont nos dirigeants feront preuve dans un monde globalisé injuste et violent.

Nous tenons à rappeler aux chefs d’État africains qu’ils se trompent d’ennemi et de guerre.

Qu'en pensez-vous?

Sources: L'Humanité- le 7 Janvier 2011.

dimanche 23 janvier 2011

Tunisie et la Révolution de jasmin: la "caravane de la libération" a rejoint Tunis

Un millier de manifestants venus du centre du pays et réclamant la démission du gouvernement tunisien de transition sont arrivés dimanche matin dans le centre de Tunis.


Une semaine après la chute du dictateur Ben Ali, la colère des Tunisiens ne faiblit pas. Partis du centre du pays, samedi matin, la "caravane de la libération" a rejoint la capitale dimanche matin. "Le peuple vient faire tomber le gouvernement", scandaient des manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes qui ont rejoint la capitale en alternant marche et trajets en véhicules. "Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature", a expliqué un vieil homme drapé dans un drapeau tunisien, Mohammed Layani.

Arrivés dans le centre de Tunis vers 07h30, les manifestants ont remonté l'avenue Habib Bourguiba, artère centrale et symbolique de la ville où se déroulent des manifestations quotidiennes, avant de s'installer pour un sit-in devant le ministère de l'Intérieur, où ils ont déployé un vaste portrait de Mohammed Bouazizi, le jeune vendeur de fruits qui s'était immolé par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (centre-ouest), déclenchant les premiers mouvements de révolte qui allaient aboutir près d'un mois plus tard à la chute du régime.
La rue tunisienne proteste quotidiennement contre la mainmise de caciques de l'ancien régime sur le gouvernement de transition formé lundi.

La "Caravane de la libération" devait à l'origine rejoindre Tunis à pied, en quatre ou cinq jours, mais les marcheurs ont expliqué dimanche qu'il n'y avait "pas de temps à perdre pour faire tomber le gouvernement". Ils étaient environ 300 au départ samedi matin de Menzel Bouzaiane, à 280 km au sud de la capitale, et en chemin, ils ont été rejoints par des centaines de manifestants. Avant d'arriver en centre-ville, les manifestants étaient suivis d'un convoi hétéroclite de camions, voitures, motos, camionnettes.

Cette manifestation, selon des témoignages, a été organisée de manière spontanée par des jeunes de la région. Des syndicalistes et des militants des droits de l'homme ont décidé de se joindre à leur mouvement.

Tunisiens soutenant le mouvement depuis Paris

Sources: L'Humanité - le 23 Janvier 2011

Pour plus d'infos, suivez le lien:

Dossier Tunisie - Révolution de jasmin décembre 2010